Erasmus Days 2022, témoignages (suite)


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TEMOIGNAGE DE DIANA TUILLIER, ancienne étudiante, promotion 2020

Je suis partie en mobilité Erasmus + en 2020 à la Escuela de Arte de Oviedo – EAO au cœur de la capitale des Asturies. J’ai intégré le parcours sculpture, durant le second semestre de ma quatrième année. Le cadre : une belle ville, très animée, comportant pas moins de cinq universités. Dans cet environnement, le programme Erasmus+ est bien connu ; j’étais bien logée, non loin de l’école et des commodités. EAO est une école de 500 à 600 étudiants avec des étudiants internationaux venus du monde entier. L’équipe enseignante parlait assez bien le français, ce qui favorisait les échanges.  Concernant le parcours sculpture, nous commencions à travailler vers 8h30 et terminions vers 16h. De 18 à 20 heures nous avions souscrit à un cours d’espagnol à l’Université des Lettres pour une durée d’un mois afin de faciliter l’adaptation à ce nouvel environnement. J’étais dans une école très organisée dotée d’une équipe accueillante, aussi bien du point de vue de l’administration que de la pédagogie. J’avais un programme intense dès le premier mois ; l’ensemble des cours du département de sculpture, de matériaux de synthèse, de lithographie et de gravure notamment. Certains de ces cours ont pu être rajoutés en supplément de ceux du département sculpture, ce qui offrait encore plus de possibilités. Cela a largement favorisé l’acquisition de nouvelles techniques bien que leur organisation pédagogique soit quelque peu différente de celle du CCA. Malheureusement l’épidémie de la Covid-19 a surgi et à la mi-mars, l’établissement a dû fermer ses portes. Cela m’a attristé car le programme était super, l’ambiance de travail très agréable et des liens d’amitié commençaient à se tisser avec d’autres étudiants. Nous étions du jour au lendemain, tous confinés. J’étais en colocation avec quatre autres personnes dont un étudiant du CCA également. La colocation n’a pas été une expérience facile ; l’enfermement et le stress ont généré beaucoup de tensions, d’où des moments difficiles. L’école d’accueil a toujours gardé le contact durant tout le confinement par le biais de mails de la part de l’administration pour avoir de nos nouvelles, et par les enseignants pour la transmission d’exercices et travaux à réaliser chaque semaine. J’ai été frustrée de ne pas avoir eu le temps de faire l’achat du matériel adéquat ; j’ai donc eu à faire appel à mon imagination et à ma créativité. Notre coordinatrice pédagogique ainsi que le Bureau des Relations Internationales du CCA étaient aussi en contact permanent avec nous pour nous soutenir et veiller au mieux. Dans l’ensemble ça s’est bien passé mais la période du confinement a été psychologiquement difficile et malheureusement l’école d’accueil n’a pas rouvert avant notre départ. Il a donc fallu envoyer des photographies de l’ensemble du travail réalisé en confinement pour une évaluation finale en fin de semestre. L’école d’accueil était bien équipée en matériel et autres commodités, ce qui offrait de bonnes conditions de travail. Dans l’ensemble c’est vraiment une expérience enrichissante à laquelle les étudiants ne devraient pas hésiter à participer. Je vous conseille de partir en Erasmus+ pour vous confronter à d’autres étudiants en art et vous améliorer grâce à ce dispositif.

Crédit photo : Diana Tuillier

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