Soutenance de thèse de Bruno Serinet

Bruno Serinet, artiste et enseignant au Campus Caraïbéen des Arts, a soutenu sa thèse d’arts plastiques dans les locaux de l’établissement le 23 mai 2016. Cette thèse a été préparée à Paris 1, Panthéon Sorbonne, sous la direction du professeur Richard Conte.

Il a obtenu la mention très honorable et les félicitations du jury. Une exposition de ses travaux était organisée à l’occasion de cette soutenance.

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Éléments biographiques :

Après quelques années d’études dans les écoles d’art parisiennes (ENSAAMA et ENSBA) et après avoir travaillé en tant que peintre et sculpteur pour les théâtres nationaux pendant une dizaine d’années, à Paris principalement, mais aussi en province, il s’installe à la Martinique en 1990.

Il enseigne le dessin, la gravure taille-douce et les techniques de l’estampe, les pratiques picturales et anime divers séminaires de méthodologie au  Campus Caraïbéen des Arts.

Il a réalisé de nombreuses scénographies pour des créations théâtrales martiniquaises durant les années 1990 et 2000. Il montre régulièrement ses réalisations plastiques dans des événements collectifs ou des présentations individuelles.

Membre du CEREAP (Centre de recherches en esthétique et arts plastiques), il publie régulièrement des articles dans Recherches en esthétique, la revue du centre et intervient en tant que conférencier dans les rencontres et les colloques qui y sont organisés.


Résume de la thèse :

Titre : LA PART DU DÉSASTRE

La pratique de l’assemblage comme rituel de résistance

Cette thèse interroge une expérience individuelle de pratiques artistiques effectuées dans le contexte géographique et social de l’île de la Martinique. Pour celui qui le vit, l’exil offre la possibilité d’adopter des points de vue distanciés tout en conservant l’implication dans les problématiques les plus actuelles et les plus universelles.

Ce travail questionne les relations entre la création artistique et ce qui semble la nier, à savoir tous les phénomènes désastreux.

En art, la mise en œuvre peut être comprise comme le montage d’un assemblage. L’artiste relie des fragments entre eux pour composer des objets qui ne constituent ni une unité ni un enchevêtrement hasardeux, mais plutôt des structures ouvertes et instables cultivant l’indétermination. Adoptant cette conception que l’art et la vie sont indissociables, l’approche développée dans ce texte explore les liens entre l’idée d’assemblage d’éléments disparates et les questions soulevées par les relations entre l’individu et les contextes ou encore entre les singularités et les communautés.

Le désir de créer persiste malgré la perspective incontournable du désastre. Envisagée sous cet angle, la pratique artistique peut se concevoir comme un rituel de résistance.

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Membre du jury

  • Richard CONTE, Professeur en Arts plastiques à l’Université Paris 1, Directeur de l’Institut ACTE, UMR 8218, CNRS/Paris 1.
  • Mme Fabienne BRUGÈRE, Professeure de Philosophie à l’Université Paris 8.
  • Dominique BERTHET, Professeur d’Esthétique et Sciences de l’art à l’Université des Antilles.
  • Bruno PÉDURAND, Artiste et enseignant au Campus caraïbéen des arts.